Raccolta poesie di:

Jean-Gaspard PalenicekBiografia


Indice della raccolta:
(Mater dolorosa)


Clinique Les sons Je pars
Lorsque Chut C’était
Il brûle C’est la fête Cette nuit
Le matin Lors des soirées Dans mon rêve
Quatrains praguois

 

Clinique

J’ai mon corps allongé dans les fleurs asséchées
Lorsque j’en ai besoin je souffle à travers brises
Dans les toiles d’araignées humides et grises
Recueillir la rosée des soirs où j’ai péché

Lorsque tes désirs et mes dieux ont le dessous
Tu sais il est plus simple de changer le monde
Et je t’accepte tout soleil sans que tu grondes
Vivre la lumière et l’ombre en chacun de nous

As-tu aussi remarqué le son de la harpe
Il matérialise la lueur des lampions
Qui miroitent sur la banquise aux papillons
Mon insomnie préférée est le chant des carpes

C’est toi qui m’as guéri enveloppée de draps blancs
Soleils si doux qui soufflent sous les sons des vies
Et qui sauvent les sourires de chaleur merci
Oh petite fleur parasol volant

Je suis né hier et je dois mourir demain
Le soir il est si simple de changer le monde
C’est facile je n’ai pas honte de l’immonde
Je n’ai que ce corps et ces deux mains

J’ai mon corps allongé j’ai mon corps je le rends
Amis inconnus je vous rends la liberté
Sortez organes fibres ligaments sortez
Faisons enfin connaissance mes chers enfants

Crois-moi s’il te plaît les animaux ont une âme
Les océans de sang ont un son de guitares
Mais peut-être dois-tu rentrer il se fait tard
Oh petite infirmière de blanc et de flammes

Efface les souvenirs le ciel le climat
Avec leurs taches d’encre même s’il est rouge
Enfonce à travers mon œil les fourmis qui bougent
J’ai perdu les habitants de mon estomac.





Les sons
Les sons cristaux de l’orgue de la peur
Sonnent un chant bien monotone aujourd’hui
De soleil blême qui un jour me fit
Errer dans les terres de ton odeur

Je pense à toi très fort les yeux fermés
Je ne suis qu’un homme j’ai tout les maux
Je pense très fort ma tête et mes mots
C’est par la douleur que tout m’apparaît

Seul plus bas que bas longtemps j’ai veillé
Quand tu me mis en exil dans ce monde
Dans l’envie de ta chair ensoleillée

Je pense à toi très fort noyée dans mes pleurs
Ils ont le parfum des longues nuits blondes
Où l’on entend le chant peureux des fleurs.




Je pars
Je pars sans remords aucun dès avant l’aurore
Oh confuse des confuses Dame-souris
Gisant ci-à-bas ni Satan ni Maldoror
Avec pour salutations cet amphigouri

Je laisse ces jus de fraises tant qu’il sourient
Sous leurs hypnes de noir semées de larmes d’or
Berceaux en déclive loin derrière mon corps
Maigre je m’en vais vers de tout autres houris

Oh de par les toits à fleur des cimes fécondes
Avec sur les yeux un doux voile ensoleillé
Et nuageux en un ciel pur où l’eau abonde

Claire et fraîche mon âme part émerveillé
Je m’en vais vivre sous les jours du soleil et
Partir mon esprit dans sa lune pleine et ronde.




Lorsque
Lorsque vient le dégel là-haut
L’eau descend des pâturages
La vallée se veine de ruisseaux
Les maisons ont de légers liserages

Mais lorsque vient Juillet
Le soleil tanne l’entière contrée
Alors on tue des taureaux teillés
C’est là que nous nous sommes rencontrés

La source est asséché depuis
Qui nourrissait la fontaine au verseau
Tant va-t-on s’asseoir au puits
Qu’à la fin on casse le seau

Les feuilles fanées aux teintes de rubis
Flottant à la surface de l’eau
Semblent être de légers nuages de sang

Au loin le berger et ses brebis
De par les blancs bouleaux
Vont de l’Autre côté du versant.




Chut
Chut grincer de tes dents me fait mal à la tête
Moins fort la transpiration de tes yeux merveille
Et déjà il y a quelqu’un dans mon oreille
Quand je te regarde piper la clarinette

Immobile je t’observe et suis rassasié
J’aime bien ces instants où l’on n’est pas soi-même
Le train freine les sifflements que le vent sème
Qui troublent le silence du chien écrasé

S’il te plaît oh souffle moins haut tant que je vois
Puis-je emporter ton tampon comme seul bagage
Je suis sans bruit tu appuies le son de ta voix

Les cris de la gare au loin tu sais on m’attend
Plus bas les mers sont mouettes sourdes sont les plages
Et j’aurais mal plus tu parles moins je m’entends.




C’était
C’était l’année dernière en descendant d’Arles
Le long du Rhône vers Port-Saint-Louis
Soufflait un vent d’ailes de cigales
Dieu est venu avec sa faux et j’ai dit oui.



Il brûle
Il brûle de l’or au pré d’oseille
Où la Vierge follement gambade
Les bras collés le long des oreilles
Et le corps dégueulant de pommades

Elle recrache le sang malade
Dans son ventre qui boue au soleil
Plus loin une chèvre se ballade
Brune avec des taches de méteil

Oh tes longs cheveux de noir affouillent
Les côtes de tes roses lunées
Sous tes yeux de rouille sous ton nez
Frissonnent deux cuisses de grenouille

Et la nuit j’ai traversé la haie
Pour arracher ses rouges cornouilles
D’en haut la Vierge folle riait
Criant le ciel comme une gargouille.




C’est la fête
C’est la fête de la Madone
Toute est calme en ce soir d’automne
Les bras du fleuve semblent monter
Comme les fumées des ateliers

Les étoiles sont des hosties de mangue
Autant d’oboles à cacher sous la langue
En route mon gentil batelier
Pour les sables de l’autre côté

Des chemisettes de crétonne blanche
Flottent à la dérive
L’une d’elles s’est agrippée aux branches
Des bouleaux altiers tamisant la rive

Béni soit tout nouveau-né
En cette belle soirée
En ce calme soir d’automne
Que Dieu me pardonne.




Cette nuit
Cette nuit je ne sais d’où ni pourquoi
Une phrase revenait tout le temps
Dans mon pauvre esprit si faible si coi
Dernier vers d’un grand poème d’antan

Une phrase suppliant l’éternel
Morte sur tant de lèvres tant de fois
Et autant de fois répétée si belle
Si pleine d’espoir et de foi

Que mes yeux voilés de larmes joyeuses
Ont longtemps cherché dans le noir
Erré pour avoir tes lèvres heureuses

Oh mon âme seule je vis encore
Vis heureuse où que tu sois âme ou corps
Et surtout n’oublie pas que je t’attends.




Le matin
Le matin vient un jour nouveau étend
Ses voiles sur le corps beau des pluies de
La nuit le matin revient grand et fluide
Dis-moi serais-tu celle que j’attends

Ta peau plus douce que mille tuffeaux
Et tes belles dents lame arquée de faux
Oh tes cheveux caressés par l’autan
Dis-moi serais-tu celle que j’attends

Je sens que mon corps est vieux et usé
Et j’ai été seul pendant trop longtemps
Trop longtemps j’ai été désabusé
Dis-moi serais-tu celle que j’attends

Tes yeux sombres – voici venir le jour –
Autant que les si douces nuits d’antan
Tes beaux yeux si sombres en ce beau séjour
Dis-moi serais-tu celle que j’attends

La rosée dort sur les belle-de-jours.




Lors des soirées
Lors des soirées de brumaire
Avant dormir j’écoutais
Les ronflements de la mer
De la chambre d’à côté

Douce mère des bourrasques
Combien de sommeils humains
Renfermes-tu sous tes masques
Vagues d’algues de cumin

Oh que n’ai-je pas la force
De me recouvrir ce soir
De tes verdâtres écorces
Oh sublime reposoir.




Dans mon rêve
Dans mon rêve – et qu’il était beau bien que sinistre –
Nous étions morts tout deux et enterrés (quand? où?
Le sommeil a tout recouvert de son voile doux)
Et nos esprits voyageaient de par le ciel triste

Nos deux chemins allaient se retrouver tout droit
Dans la ville des villes quand est-ce la brise
Qui a sifflé trop fort aux jumelles églises
Les gouttes d’eau avaient noyé mes yeux je crois

Si bien qu’au réveil j’étais seul et j’avais froid
Tout seul comme un perdu sur le désert d’une île
Nous étions entrés chacun sous un autre toit
Après avoir trop comparé les campaniles

Et maintenant que je suis debout et bien vif
A regarder la mer dans son immense attente
Je me revois errer sous le dôme massif
Priant peut-être te sachant non loin présente

Mais mon âme repose en l’église de gauche
Et ton âme repose en l’église de droite
Ainsi et pour toujours tu marches à ma gauche
Comme moi pour toujours je marche à ta droite

Et ce sont milliers d’angelots qui de leurs ailes
Traversant les temples dextre comme sinistre
Ont illuminé de joie les deux grands autels
Pour annoncer la venue du matin au ciel triste.




Quatrains praguois
Cette femme a les doigts longs
Enracinés au fond profond
Ses eaux boueuses sont cheveux
Et ses cuisses sont ses ponts

Vertes sont les coupoles des seins
Noires sont les statues des saints
Mais en bas blanc et cadavéreux
Brille le soleil abyssin.



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Data di pubblicazione 25/9/2000 
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